Ni trop, ni trop peu
- Guilhem Cayzac
- 7 janv.
- 4 min de lecture

Je pensais ce matin à plusieurs d’entre vous, très engagés dans la lutte pour la “réinformation”, contre les agissements pervers des gouvernements (fantoches et profonds). Je contemplais l’air pur et transparent, baigné du soleil délicat de ce printemps grec, son reflet éblouissant sur la mer bleue outremer. A quelques mètres de moi, de charmants petits oiseaux conversaient sur un oranger en fleurs. Leur existence, leurs préoccupations, leur vision du monde, leurs réalités sont aussi légitimes que celles des humains. Voire plus.
Ils me voyaient mais ne me regardaient pas car je n’étais pas utile à leur expérience de la Vie. Ils m’ignoraient mais pour autant, ils ne s’ignoraient pas eux-mêmes. Je me demandais alors comment ils se comporteraient s’ils étaient dans la même fascination pour le monde artificiel que les humains. La matrice artificielle crée sans cesse des actualités pour attirer notre attention, vampiriser les êtres naturels pour en extraire ce qu’elle n’aura jamais par elle-même : la Vie. Ces petits oiseaux m’ont montré le secret pour éviter ce piège. Il faut faire comme eux, qui me voyaient mais ne se laissaient pas décentrer de leur vie. Voir, sans regarder.
Ignorons ce monde artificiel afin d’avoir suffisamment d’énergie pour nous-mêmes.
Car la présence à soi-même nécessite tout ce que la Vie a mis en vous.
C’est à Elle qu’il faut tout donner, et rien à la matrice artificielle.

Elle n’est que vide et néant, une béance insatiable. Notre mission n’est pas de combler son vide en lui donnant notre compréhension, notre intelligence, nos talents. Lorsqu’à force de souffrances, une âme humaine incarnée s’éveille aux dangers multiples de la vie humaine, elle a naturellement tendance à quitter l’inconscience. Un éveil provoquant le suivant, elle ne cesse d’ouvrir les yeux sur l’absurdité des sociétés créées par les humains. C’est d’ailleurs l’une de mes premières expériences mystiques conscientes : la contemplation des Enfers dans lesquels erre l’humanité.
Une fois les yeux ouverts (même un peu), l’absence tragique de l’âme humaine devient progressivement insupportable. En effet, l’âme humaine est une lumière qui se communique, circule d’une cellule à l’autre. Car dans son essence, l’âme humaine est une et indivisible, et chaque humain en est un éclat, une fraction, comme le sont les feuilles d’un arbre. Nous avons fondamentalement besoin de l’autre pour nous percevoir nous-mêmes. Or, lorsque l'Éveil surgit dans nos yeux, c’est pour nous montrer le vide, l’inhumanité du monde de l’homme d’aujourd’hui. Fasciné par cette lumière crépusculaire, nous entrons sous hypnose, dans l’obsession de sa présence, de son pouvoir partout répandu et agissant. Certains tournent cette obsession du mal contre eux-mêmes et espèrent que l’auto-flagellation leur évitera le Mal, la conséquence du désordre. D’autres au contraire se tournent vers l’extérieur et cherchent la présence du mal dans l’autre, les organisations humaines, les évènements, les pouvoirs officiels ou occultes qui organisent nos sociétés. Lorsque l’on s’éveille, il est très difficile de dépasser cette zone de découragement. Car sans cesse, la matrice artificielle veut entrer dans nos yeux, même de force, pour les féconder de sa semence de désespoir, de colère, d’impuissance, de culpabilité.

C’est ainsi qu’elle cloue au sol les âmes qui s’éveille, afin de retarder leur sortie dans la pleine lumière du jour. Vous êtes nombreux à ressentir ce processus d’hypnose paralysante et désorganisante. Au fil de mes initiations dans la tradition essénienne, j’ai traversé ces zones. J’ai été tantôt dans l’auto-flagellation (je n’étais jamais assez bien), tantôt dans la colère (comment supporter l’injustice du monde de l’homme ?). Une seule chose m’a réveillé de cette hypnose du mal, de la matrice artificielle : le Réel, Dieu la Nature vivante.
En effet, l’une des bases fondamentales de ma tradition est bien sûr les 4 Éléments, et les 7 Règnes fondamentaux de la Création (voir la formation L’Ecole des Anges). Cette description du monde place l’humanité dans un ensemble de systèmes : les Minéraux, les Végétaux, les Animaux, les Hommes, les Anges, les Archanges et les Dieux. Tout ceci étant bien sûr la description de la Création d’un Dieu unique, toujours au-delà et indicible. L’intérêt d’une telle façon de voir le monde, est de cesser de ne regarder que l’humanité et ses folies.
En se plaçant sans cesse dans un ensemble vivant, intelligent, cohérent, nous pouvons sortir de l’hypnose du mal, de la mort, de la bêtise et de l'incohérence. Retrouvons ce petit oiseau à l’intérieur de nous, notre nature animale bien occupée à être ce qu’elle est. Elle saura nous inspirer la juste attention à donner au monde qui nous entoure. Ni trop, ni trop peu.
École des Anges Et si on s’en donnait les moyens ?

Comment changer vraiment, profondément ? Il faut pratiquer, s'entraîner, se donner les conditions. Sans quoi, tout cela ne serait que de belles paroles, des idéaux qui décorent notre vie intérieure, comme autant de bibelots inutiles. Il est possible de modifier notre vie intérieure, notre lien à la nature, de retrouver le fil de notre vie réelle. C’est un art, un artisanat même. Il y a des gestes, des techniques, des savoir-faire à maîtriser qui permettent des changements profonds et irréversibles.
Car lorsque l’on parvient à être soi-même, il n’y a rien de plus agréable, de plus satisfaisant, de plus enthousiasmant ! Si le Regard Essénien vous parle, passez à l’acte : entrez en trans-formation. Les cours et pratiques en Médecine Sacrée sont un excellent moyen d’avancer sur votre chemin. Ils sont disponibles sur le site, et je vous propose aussi une retraite de deux semaines cet été en Grèce pour vivre l’expérience totale.
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