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Carnets de voyage

Chers amis sur le chemin,

Je vogue sur le Nil, et contemple ses champs hérissés de palmiers. Le miracle de l’Egypte pharaonique, qui nous a laissé tant de messages, c’est l’Unité. Et Dieu sait qu’à notre époque de mortelles divisions nous avons plus que besoin de retrouver ce regard sur le monde. Au fil des siècles, cette essence s’est doucement évaporée, pour devenir un système politique, un pouvoir centralisé, une puissance dominante de plus. Mais l’âme, l’esprit de cette Unité originelle n’a jamais disparu. Au contraire, il s’est très souvent manifesté à travers des hommes porteurs de cette vision, de ce message. Hommes divins, prophètes, sages, poètes, savants… ils ont utilisé toutes les possibilités pour transmettre une vision du monde originelle, primordiale. À chaque fois, leurs mots, leurs idées, leurs créations, leurs enseignements ont été modifiés et utilisés pour motiver les hommes, donner un nouveau souffle, un espoir, faire tourner la roue du monde encore une fois. Ainsi les époques se succèdent. On a cru que Moïse, Pythagore, Bouddha, Platon, Jésus, Mani etc. apportaient la solution, que “cette fois” serait la bonne. Et nous sommes repartis pour un tour, une expérience collective suivant les nouvelles directives.



Je pense par exemple à la Renaissance, si chère à mon cœur, où l’infusion Platonicienne a pu nous faire croire (à travers Dante, Ficin, Bruno, Pic de la Mirandole, Raphaël, Michelangelo etc.) que l’humanisme était la solution, le nouveau soleil, la porte de sortie.

Force est de constater pourtant que comme à chaque fois, les âmes sages, lumineuses, venues apporter un message d’unité, n’ont pas été accueillies. Leur regard sur le monde pouvait nous faire sortir de la guerre, la misère, la bêtise, la violence et l’asservissement. Ces êtres ont sacrifié beaucoup pour apporter leur message, jusqu’à même en mourir brûlés en place publique. Rien n’y a fait. Nous voici cinq siècles plus tard. Où en sommes-nous ?

Je pense qu’aujourd’hui, le temps n’est plus à l’éveil mondial, mais à l’éveil individuel, la libération personnelle. Non pas pour s’enfuir “en douce” de ce monde devenu toxique mais pour retrouver d’abord et avant tout notre propre enracinement, notre lien avec le Réel. Car c’est uniquement sur cette base que nos paroles, nos gestes d’affection, nos présences thérapeutiques pourront être accueillies, justes, vraie, efficaces. Nous devons cesser de parler selon nos croyances ou nos dogmes (fussent-ils à la dernière mode spirituelle) mais à partir de notre propre expérience de vie. En cela, nous nous entraidons, nous retrouvons le lien fraternel qui unit tous les hommes en ce monde.

Pour cela, deux choses sont indispensables : cesser de vouloir changer le monde, et nous créer des opportunités d’expériences transformantes. Pour le premier point, cela implique un certain détachement, car il faut accepter que nous ne pourrons pas “sauver” le monde, que les âmes incarnées ont elles aussi besoin de leur temps, de faire leur chemin, leurs expériences, même douloureuses. Nous ne sommes pas les chefs-d’orchestre de l’évolution de l’autre. Nous ne décidons pas du tempo et même, nous devons laisser l’apprentissage se faire.



En ce qui concerne le deuxième point, mon expérience d’Essénien m’a appris que c’est à moi de permettre à la Vie, à la Conscience, de venir me toucher en profondeur. Pour cela, je dois me mettre dans certaines conditions. Comme un entraînement permet d’atteindre un but (ou au moins de m’en approcher), se donner les conditions de vivre certaines expériences permet de rendre mes belles “théories spirituelles” possibles, de les tester, de passer à l’acte, d’être ce que je dis que “nous devrions”.

Si je suis un “motivateur” (comme on dit aujourd’hui), je veux plutôt être un témoin, et vous montrer comment, concrètement, vous pouvez vous aussi créer des moments pour vos expériences. Ces moments de grâce, où l’Esprit descend sur nous et libère, guérit, renforce, élève… peuvent être organisés. Car si “nul ne sait d’où vient l’Esprit ni où il va”, une chose est certaine : si nos voiles sont hissées, que notre gouvernail fonctionne et que nous sommes prêt à naviguer sous son inspiration, nous aurons plus de chance d’en saisir la Présence.

Sachez que pour moi, je ne vous propose jamais de conférences, de stages ou de retraites. Je vous offre les conditions d’une expérience intérieure libre et individuelle.



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